By Arnaud RR75A1 
Introduction
Aujourd’hui, je me permets de vous relayer un article très intéressant de Michel Fremy, auteur de la page Facebook [Radio Magazine]
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J’ai été l’un des premiers à alerter sur le fait que l’arrêt des émetteurs en ondes courtes pourrait être définitif, même si la politique venait à changer. En effet, ces émetteurs se dégradent très rapidement.
Les risques liés à l’inactivité des émetteurs
Dans la liste de diffusion World of Radio, Phil, radioamateur W1EJP et ancien technicien dans un centre émetteur, souligne que l’inactivité des émetteurs peut entraîner des dommages irréversibles.
« Lorsque les bâtiments atteignent des températures extérieures extrêmes, la probabilité de rupture des conduites de refroidissement internes des tétrodes de l’amplificateur de puissance augmente considérablement, surtout si ces dernières n’ont pas été rincées avec des composés à base de glycol. »
J’ajoute même que la dilatation des anciennes tuyauteries pourrait provoquer des ruptures.
Phil poursuit en précisant :
« Étant donné la rapidité de l’arrêt, une fissure dans la ligne de refroidissement entraîne une mise au rebut immédiate. »
La dégradation des tubes à vide des émetteurs
Le deuxième problème majeur réside dans la détérioration des tubes à vide des anciens émetteurs. Ces tubes, qui ne sont plus produits en série, sont de plus en plus difficiles à trouver. Le stock sera vite épuisé. COMET Technologies USA Inc., basé en Californie, est le seul fabricant américain de ces tubes, mais les délais de fabrication sont longs.
Phil souligne que :
« Comme tout tube à vide, les filaments sont fragiles et peuvent se rompre s’ils refroidissent et sont ensuite rallumés, même doucement. Généralement, on garantit que les filaments restent sous tension, même si aucune haute tension n’est appliquée à l’anode. »
Malheureusement, en raison d’une coupure totale de l’alimentation électrique du centre, il n’est plus possible de maintenir cette tension, aggravant ainsi la situation.
La pénurie de techniciens et la maintenance impossible
Un autre problème pour une éventuelle reprise des activités des centres émetteurs est la pénurie de techniciens sous contrat fédéral. De plus, ces derniers ont été interdits d’accès aux bâtiments. L’exploitation et la maintenance des émetteurs sont, dans une large mesure, sous-traitées à des entreprises extérieures. Cependant, ces entreprises ont été informées de l’annulation des contrats et des paiements, ce qui a entraîné des licenciements massifs. Elles sont donc réticentes à entreprendre des travaux de réparation.
Exemple : L’émetteur de Djibouti et les défis de Radio Marti
Bien que certains émetteurs aient continué à fonctionner (comme celui de Djibouti), c’est uniquement parce qu’il n’y avait personne pour les arrêter.
Concernant Radio Marti, l’onde courte reste essentielle. Sur 1180 kHz en AM, la réception est très mauvaise. Les émetteurs de brouillage sont toujours actifs, et les fréquences sont partagées par Radio Reloj et Radio Rebelde. Au nord de l’île, en plus du ronflement, il est possible d’entendre un mélange de trois radios. Au sud, le signal est trop faible. À cela s’ajoutent les limitations d’Internet.
Cependant, en ondes courtes, le brouillage est beaucoup moins efficace. L’onde de sol cubaine est rapidement absorbée par le terrain, tandis que les ondes courtes de Greenville arrivent du ciel grâce à la propagation ionosphérique.
La solution de la location d’antenne : une lueur d’espoir ?
Il reste à Marti la possibilité de louer du temps d’antenne sur les émetteurs de TDF à Issoudun, tout comme Radio Republica qui diffuse depuis la France vers Cuba. Cependant, il est peu probable que des budgets soient alloués à cette solution.
Michel Fremy
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